Ce n'est pas le cas aujourd'hui et cela pose un problème démocratique d'autant plus crucial que l'Europe, pour autant qu'elle se décide enfin à exister vraiment, sera confrontée, au cours des années à venir, à d'immenses défis à relever.
Le premier d'entre eux est la lutte contre le dérèglement climatique, auquel aucun État, aussi puissant soit-il, ne pourra faire face seul. Les instruments budgétaires et fiscaux tels que la taxe carbone aux frontières et le fonds d'aide aux régions touchées par des catastrophes climatiques sont autant d'outils stratégiques pour agir ensemble de manière efficace. Il nous faut tracer, en la matière, une perspective et adopter un agenda volontariste. Lier la conclusion de tout nouvel accord commercial au strict respect de l'accord de Paris sur le climat constituerait une première étape, mais l'urgence doit aussi nous conduire au rétablissement immédiat de droits de douane substantiels en cas de violation des obligations environnementales, y compris pour les accords existants.