Monsieur le secrétaire d'État auprès du ministre de l'intérieur, je souhaite vous interroger au sujet de la nécessaire évolution de notre réglementation en matière de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Les habitants de nos territoires subissent depuis plusieurs années des épisodes alternés d'inondations et de sécheresses à répétition. Ces chaleurs et ces pluies répétées provoquent, à l'intérieur des habitations, des fissures telles que le risque d'effondrement des maisons devient alarmant.
C'est vrai dans beaucoup de régions de France, particulièrement dans le Pas-de-Calais et le Nord, où la terre est à prédominance argileuse. Ce risque est tel que la semaine dernière, une famille était sur le point d'être expulsée de sa propre maison par le maire de la commune.
La loi ELAN, portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, a certes prévu, pour les constructions à venir, des mesures plus contraignantes, mais il nous appartient de régler les problèmes dont l'ampleur a été sous-estimée par nos prédécesseurs.
Or, les demandes de reconnaissance d'état de catastrophe naturelle déposées par ces communes sinistrées ont été rejetées par nos préfectures. Sans état de catastrophe naturelle, nos habitants sinistrés – quatre-vingts dossiers rien que sur deux communes de mon territoire, Lestrem et Mont-Bernanchon – ne peuvent recevoir aucune indemnisation.
Le constat est clair : nous devons revoir notre réglementation en matière de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, qui n'est plus adaptée aux réalités climatiques.
Lors d'une séance de questions au Gouvernement l'année dernière, vous aviez assuré à mon collègue Vincent Ledoux que vous travailliez à une simplification des procédures afin d'améliorer la prise en compte des demandes et des délais d'instruction. La circulaire ministérielle prise en mai ne semble pas avoir résolu ces difficultés : trop de dossiers sont encore rejetés.
Pourriez-vous détailler les avancées de cette réforme en cours ? Quelles autres mesures le Gouvernement envisage-t-il de prendre afin d'actualiser les critères de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et de les ajuster en fonction des nouvelles réalités liées au dérèglement climatique ?