Monsieur le ministre de l'éducation nationale, malgré les mesures que vous avez prises depuis 2017 et qui vont indéniablement dans le bon sens, un malaise important touche aujourd'hui le monde enseignant. La priorité du ministère reste l'enseignement du premier degré, là où sont acquises les compétences qui seront nécessaires aux élèves tout au long de leur scolarité, et qui leur permettront d'appréhender au mieux le second degré – au sein duquel le malaise est également important.
Je voudrais toutefois revenir sur la fonction de directeur d'école. En juillet dernier, nous avons adopté la loi pour une école de la confiance. Le directeur est un maillon essentiel dans ce lien de confiance qui, pour assurer la réussite des élèves, doit unir l'équipe pédagogique, les familles, les collectivités territoriales et les inspections de l'éducation nationale. Il a un rôle capital dans l'accueil des élèves en situation de handicap et le dialogue avec leurs familles. S'ils sont généralement passionnés par leur mission, force est de constater que le manque de directeurs a mis nombre d'écoles en difficulté lors de la rentrée scolaire.
En effet, la fonction des directeurs d'école n'est aujourd'hui pas reconnue : ils croulent sous le travail administratif, ils ont d'énormes responsabilités, ils sont en première ligne lorsque des difficultés apparaissent au sein de l'équipe éducative ; ils animent et impulsent des projets, tout en ayant, le plus souvent, une classe à charge. Ils font beaucoup, mais fait-on vraiment assez pour eux ?
Monsieur le ministre, vous avez émis l'espoir de pouvoir annoncer des mesures pour les directeurs d'école au retour des vacances de la Toussaint. Nous orientons-nous vers une reconnaissance à leur juste valeur des directeurs d'école ?