… puisque rien n'est remis en cause de ce qui avait été concédé à ces derniers dans les deux précédents budgets.
En fait, vous servez un système plutôt qu'un projet. Votre fil rouge reste le même : diminuer la dépense publique pour réduire les impôts. Cela revient en boucle dans tous vos discours : « On paie trop d'impôts en France. » Dit comme ça, ça ne mange pas de pain, et il est toujours populaire d'annoncer des baisses d'impôt.
Interviewé récemment à la radio, Alain Souchon disait que, pour lui, la politique devait faire en sorte que ceux qui ont beaucoup donnent un peu aux autres. Or c'est l'inverse qui se produit : ceux qui ont peu – et ils sont nombreux – donnent tous un petit quelque chose pour que ceux qui ont beaucoup puissent avoir plus encore ; un peu d'aide personnalisée au logement, un peu d'allocation chômage, un peu de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, un peu de services publics, et j'en passe.
Que l'on ne s'y méprenne pas : nous sommes favorables aux baisses d'impôt pour les classes moyennes ou populaires. C'est pourquoi nous avons déposé un amendement proposant un barème plus progressif de l'imposition sur le revenu : les baisses seraient compensées par la hausse de l'impôt pour les plus aisés.