Il y a un an, à la même époque, nous nous réjouissions tous de l'annonce du retour à l'équilibre des comptes du régime général de la sécurité sociale. Cette embellie aura cependant été de courte durée, puisque la situation des comptes sociaux s'est fortement dégradée en 2019 pour atteindre un déficit de 5,4 milliards d'euros. En conséquence, le retour à l'équilibre initialement prévu pour 2020 est reporté à 2023.
Nous connaissons les raisons de cette dégradation qui, au-delà d'une conjoncture économique moins favorable que prévue, résulte des décisions prises par le Gouvernement et la majorité pour répondre avec détermination aux revendications sociales qui ont traversé notre pays ces derniers mois.
Nous nous sommes interrogés au sujet de la non-compensation par l'État des dépenses pesant sur le budget de la sécurité sociale, allant à l'encontre du principe d'autonomie de la sécurité sociale consacré par la loi Veil. Ces interrogations sont légitimes, d'autant que nous devons faire face à une équation budgétaire toujours plus contrainte. Des écarts à ce principe ont régulièrement été observés par le passé, dans le sens inverse également.