Intervention de Charlotte Parmentier-Lecocq

Séance en hémicycle du mardi 22 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

Le PLFSS pour 2020, dont nous commençons aujourd'hui l'examen, traduit la volonté politique du Président de la République de poursuivre la valorisation du travail, tout en soutenant les publics les plus vulnérables. Il met également en oeuvre la réforme de notre système de santé et renforce la logique de prévention. Enfin, il traduit la volonté de moderniser et de simplifier notre système de protection sociale, une réforme très attendue par nos concitoyens.

Puisqu'il s'agit d'un texte budgétaire, il convient de s'arrêter sur les grands équilibres financiers de la sécurité sociale. Le texte prévoit un déficit en 2019 et en 2020, en raison des mesures en faveur du pouvoir d'achat adoptées à la fin de l'année 2018. Ces mesures d'urgence, qui ont amélioré le revenu des retraités et des travailleurs, ralentiront de fait le retour à l'équilibre des comptes de la sécurité sociale ainsi que l'amortissement de la dette.

Les députés du groupe La République en marche prennent acte de cette évolution et demeurent vigilants aux objectifs d'équilibre des comptes et d'amortissement de la dette de la sécurité sociale d'ici à 2024.

Dans ce projet de loi, je tiens à saluer tout particulièrement l'apparition d'une grande mesure de solidarité : l'indemnisation du congé de proche aidant. Cette mesure a été défendue par nombre d'entre nous, au sein de la commission des affaires sociales, et dans tous les groupes politiques. Vous vous étiez engagée à tout mettre en oeuvre pour y parvenir, madame la ministre, et vous avez tenu cet engagement. À l'avenir, nos concitoyens qui suspendront leur activité professionnelle pour venir en aide à un proche dépendant, malade ou handicapé bénéficieront de la solidarité nationale à travers une indemnité journalière pendant une durée qui pourra atteindre trois mois.

Ce projet de loi marque également la tenue d'une promesse du Président de la République : lutter contre le non-versement des pensions alimentaires. Lors du grand débat national, cette problématique est apparue de façon criante. La création d'un service de recouvrement apportera une plus grande protection de ces familles, bien souvent monoparentales, ainsi que de l'apaisement dans les relations entre les parents séparés, au bénéfice des enfants.

Je salue également les mesures de justice sociale telles que l'indexation des retraites de moins de 2 000 euros sur l'inflation, ainsi que la poursuite de la revalorisation exceptionnelle des minima sociaux. Nous souhaitons en effet que les publics vulnérables soient véritablement protégés par la solidarité nationale.

Nous croyons dans l'émancipation sociale par le travail, et c'est pourquoi je salue les mesures qui permettent à nos concitoyens de bénéficier des fruits de leur activité professionnelle, en particulier la reconduction de la prime exceptionnelle, ainsi que l'amélioration du cumul d'une pension d'invalidité avec des revenus professionnels.

Le dispositif d'accompagnement post-cancer est également une illustration positive de la logique d'un parcours de soins structuré autour du patient.

Dans cette même logique, je me réjouis de la perspective de création d'une plateforme de prévention de la désinsertion professionnelle, visant à faciliter la coordination des acteurs du maintien dans l'emploi.

La prise en compte de nos aînés et des personnes en situation de handicap est particulièrement prégnante dans ce projet de loi. Vous le savez, madame la ministre, les députés sont fortement engagés dans la préparation du prochain plan grand âge et autonomie. Nous accueillons donc favorablement l'apport de nouveaux financements pour les EHPAD et le secteur de l'aide à domicile.

Nous accueillons également très favorablement la sécurisation des parcours des personnes en situation de handicap dans les établissements belges. Nous souhaitons aussi évaluer précisément le développement d'une offre de solutions de remplacement sur le territoire français.

Au regard de l'ensemble de ces éléments, les députés du groupe La République en marche expriment leur soutien à ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020.

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