L'article 1er dresse le tableau de comptes clos.
Permettez-moi d'évoquer le cas particulier d'un hôpital de ma circonscription, dont la situation résulte des choix que nous avons effectués. Il y a quelques jours, j'ai reçu à ma permanence les urgentistes de cet hôpital, après les avoir rencontrés à plusieurs reprises sur le terrain. Ils m'ont remis une liste de leurs revendications, dans laquelle ils évoquent, pêle-mêle, le manque de matériel – notamment de pieds à perfusion ou de brancards, prêtés par le bloc opératoire – , le mauvais état du matériel existant – brancard avec barrière cassée mis contre le mur – , le manque de place dans les étages, la fermeture de quatorze lits cet été en médecine et en chirurgie, l'hospitalisation sur brancards, le manque d'aides-soignants – ils ne sont que deux pour s'occuper de huit boxes… Et la liste ne s'arrête pas là. Le personnel, quant à lui, enchaîne parfois les contrats à durée déterminée depuis sept ans.
L'activité de cet hôpital a augmenté de 7 % cette année mais, comme vous l'imaginez, les moyens n'ont pas crû d'autant. C'est donc le personnel qui a absorbé cette hausse d'activité, alors même que le personnel non médical était réduit de trente et un équivalents temps plein. J'ai entre les mains une pétition signée par 3 000 personnes, à l'initiative des employés de cet établissement. C'est un témoignage significatif de la crise profonde que traverse l'hôpital public et face à laquelle nous devons agir. J'espère que le débat qui s'ouvre nous permettra de prendre les bonnes décisions.