La proposition qui nous est faite dans cet article n'est pas réaliste : on voit bien que l'hôpital n'a plus les moyens de recruter, parfois même de se fournir suffisamment en matériel pour faire face aux besoins de santé et d'investir dans des locaux de qualité. Six hôpitaux sur dix seraient désormais en déficit. Cela signifie que plus de la moitié des hôpitaux sont en difficulté pour travailler avec des fournisseurs. Nous sommes en train de délibérer sur des propositions qui sont déjà dépassées par le réel. La réalité va vous rattraper et, dans les mois qui viennent – peut-être en novembre, en tout cas le plus tôt possible – , vous allez devoir revenir sur vos propositions, qui sont insuffisantes.
Il vaudrait mieux dès aujourd'hui prendre la mesure de la situation et de la crise de l'hôpital public, et décider des dispositions qui s'imposent plutôt que d'attendre que cette crise s'enkyste. La colère gronde : il ne faut pas adopter de stratégies d'attente, mais prendre les bonnes décisions, tout de suite.