Je vous entends parfaitement, madame la ministre, lorsque vous évoquez l'évolution tendancielle et la nécessité de mener une réflexion à court, moyen ou long terme pour faire évoluer l'hôpital public. Votre propos pose néanmoins deux questions, dont nous ne pouvons faire l'économie, même si l'article 6 porte effectivement sur l'ONDAM pour 2019.
Ces questions concernent l'attente de la restructuration à moyen terme que vous avez engagée. Je voudrais à ce titre revenir sur l'intervention de Valérie Rabault, qui vous a interrogée sur le plan d'action pour les urgences, dont on ne trouve pas trace dans les chiffres qui nous sont présentés.
Je vous invite également à préciser les propos que vous avez tenus ce matin à la télévision – je vous ai, comme nombre de mes collègues, écoutée avec beaucoup d'attention : vous y avez annoncé que les crédits supplémentaires n'incluraient aucuns crédits dédiés à des hôpitaux nouveaux. Or la restructuration de l'hôpital de proximité dans son ensemble exige par endroits, vous le savez, de réfléchir à des restructurations fondamentales, c'est-à-dire à des révisions d'implantations hospitalières, et donc à d'éventuels établissements nouveaux. La phrase que vous avez prononcée suscite donc, chez moi comme chez d'autres, des inquiétudes.