Je voudrais d'abord remercier Mme la ministre pour la clarification qu'elle a apportée quant à ses annonces de ce matin concernant l'hôpital, et pour son respect réaffirmé du débat parlementaire.
Je crois que nous n'échapperons pas à une discussion globale sur le financement de l'hôpital. Vous dites, madame la ministre, – et vous avez sans doute raison sur le plan macroéconomique – qu'il faut stabiliser les dépenses de santé ; mais, si nous avons aujourd'hui un ONDAM qui devrait, dans l'idéal, croître de 4 ou 4,5 %, c'est parce que notre population vieillit, que sa santé se dégrade, et que la demande en santé ne cesse de croître, année après année.
La sous-évaluation des ONDAM depuis quelques exercices, si elle vise à contenir les dépenses de santé, a généré une dette hospitalière, qui, même si elle se rétracte légèrement grâce à vos efforts, approche aujourd'hui les 40 milliards d'euros. Gardons tous à l'esprit que le poids de cette dette constitue une composante majeure des difficultés que rencontre actuellement l'hôpital public : lorsque l'on gère une institution dont la dette est comprise entre 30 et 40 milliards d'euros, on est à l'évidence gêné dans ses investissements, dans ses acquisitions et dans ses recrutements, la charge de la dette pesant extrêmement lourd sur le budget.
J'appelle donc de mes voeux une réflexion plus globale, à l'avenir, sur le financement de l'hôpital public.