À propos des amendements de M. Viala et de M. Cubertafon, et de tout ce que nous venons d'entendre, un élément me semble essentiel. Évidemment, nous aimons tous les pompiers volontaires et nous savons ce que nous leur devons, dans les périodes de crise comme dans la gestion du quotidien. Nous savons aussi que, sans leur engagement, l'équilibre du système ne fonctionnerait pas : nous n'arriverions pas à assumer financièrement leur remplacement par des professionnels.
Simplement, il faut aussi souligner que l'intérêt de ces amendements est de nous rappeler que cet engagement n'est possible que si l'employeur l'accepte. Or pour que ce soit le cas – il y va de l'intérêt public, de l'intérêt de toute la nation – , il faut comprendre les contraintes subies par l'employeur. À cet égard, les amendements présentés ce soir sont essentiels.
Certains d'entre nous, ayant été maires, ont dû gérer des équipes soudain désorganisées, ont vécu le moment du départ de pompiers volontaires, lorsque la sirène se déclenche ou que le bip sonne. Pour des artisans et des petites entreprises en territoire rural, cette gestion est extrêmement difficile.
J'entends bien la position du Gouvernement, mais j'aimerais qu'on entende aussi la difficulté des employeurs publics et privés face à ces situations. Au-delà des propositions, il serait sage que le message de ces amendements d'appel soit entendu.