Je vous transmettrai, comme il a été convenu, des réponses écrites à ces questions, mais je souhaite revenir immédiatement sur la remarque de M. Aliot. Je regrette que les journalistes aient cru bon de faire venir cette dame, dont je ne qualifierai pas la fiabilité du propos. Je peux vous assurer que les soldats n'achètent pas eux-mêmes leur gilet pare-balles ; une telle allégation est fausse. Cela étant, pour avoir longtemps servi dans des régiments d'infanterie, je sais que, de tout temps, les soldats ont acheté du matériel à titre personnel et je fais confiance à tous les marchands de couteaux ou de bérets commando pour venir vendre, dans les foyers des unités militaires, des nouveautés auxquelles l'intendance ou le commissariat n'aura pas pensé, si bien que les soldats dépenseront ainsi une partie de leur solde. C'est une constante dans la vie des militaires, et nous devons veiller à limiter cela au maximum.
Il me semble important de faire collectivement preuve de recul pour ne pas donner de crédit aux déclarations de certaines personnes qui s'expriment sans légitimité.