Voilà précisément ce qui s'est passé : ce matin, la majorité a été battue sur un amendement important, relatif à des exonérations sociales et fiscales. Et, puisque le vote ne vous satisfait pas ; puisqu'il n'est pas conforme à la fonction qui est, selon vous, celle de cette assemblée, à savoir celle d'une imprimante des desiderata du monarque présidentiel ; puisqu'il y a, de votre point de vue, une rature, nous sommes appelés cet après-midi à délibérer de nouveau !
À quoi servons-nous ? À ce train-là, vous avez raison : fermez l'Assemblée nationale et jetez les clés dans la Seine ! À quoi nos débats servent-ils, si vous ne respectez pas nos votes et nous faites délibérer à nouveau ? À quoi servons-nous ? Vous semblez accepter difficilement, lorsqu'un point fait débat, que nous ne votions pas tous de la même manière, que nous puissions nous convaincre les uns les autres. Mais là, c'est pire : parce que vous avez été battus, il faut redélibérer ! Et ce n'est pas la première fois que cela arrive !