On ne peut que se réjouir qu'une plus grande visibilité soit offerte aux établissements, mais je me pose tout de même des questions sur la signification de l'amendement. Il évoque un « protocole », des « engagements » ; ces derniers sont-ils de nature politique ou morale, ou pleinement juridiques ? Je m'interroge d'autant plus qu'il s'agit d'engagements massifs, à l'échelle de l'État.
Qu'en est-il du principe d'annualité qui nous impose de voter chaque année le PLFSS ? Ce comité chargé de définir les engagements de l'État ne risque-t-il pas, dans les faits, de se substituer au Parlement ? Il faut préciser de quoi il s'agit : s'agit-il d'intentions ou s'agit-il d'une force juridique, contractuelle qui se substituerait au principe d'annualité ? Nous serions là quasiment au niveau de la loi organique puisque cela supposerait une modification de la LOLF. Cela risque donc de poser des problèmes de constitutionnalité.