Nous avons tous reconnu, lors de l'examen en commission, l'urgence d'évaluer le financement des établissements hospitaliers dans les départements d'outre-mer.
En effet, nos hôpitaux traversent une grave crise. On parle beaucoup des grandes difficultés rencontrées par les services d'urgence de l'Hexagone, mais la situation outre-mer est tout aussi grave, notamment chez moi, en Guadeloupe, où le personnel de notre CHU s'est mis en grève durant plus de deux mois. Nos hôpitaux ne sont pas épargnés par les spécificités des outre-mer : surcoûts liés à l'insularité, risques naturels, aléas climatiques, manque de médecins formés sur place, erreurs de gestion antérieures.
Nos établissements et nos personnels de santé ont besoin d'être beaucoup mieux accompagnés. De nombreux dispositifs de financement existent. Outre la tarification à l'activité, nos hôpitaux bénéficient d'un coefficient géographique palliant partiellement les surcoûts liés à nos territoires. La loi prévoit aussi des financements alternatifs au travers des missions d'intérêt général.
Malgré tous ces outils, nos hôpitaux se heurtent à des difficultés persistantes, qui affectent l'offre et la qualité des soins, mettent en péril les personnels, qui en souffrent.
Pour cette raison, je vous propose d'engager une réflexion globale sur les financements des hôpitaux d'outre-mer, afin de mieux accompagner les établissements en difficulté, les personnels et les patients.