Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du jeudi 24 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Après l'article 26

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le rapporteur général, madame la secrétaire d'État, vous avez en partie répondu à notre amendement. Il vise à instaurer un dispositif transitoire : la situation des urgences est très grave – M. Mesnier et d'autres, qui la connaissent bien, le savent. Un service sur deux est en grève, les urgences sont très sollicitées – le nombre des entrées a doublé depuis dix ans, comme vous le savez, monsieur le rapporteur général. Ce sont les conséquences d'un problème d'accès aux soins, mais également de sous-investissements chroniques, tant humains que matériels. Certes, les manques sont peut-être moins visibles dans les CHU et les CHRU que dans les hôpitaux de proximité.

Vous inventez ce concept d'hôpitaux de proximité. Or ceux-ci comportent des services d'urgences : d'importants investissements y seront attendus. Mon département en offre une illustration.

Nous proposons une enveloppe cadrée avec un fléchage prioritaire pour accompagner le plan de la ministre – les fameux 750 millions d'euros déployés sur trois années, même si ce sont des fonds qu'on pourrait dire recyclés, et même si de nouvelles annonces vont peut-être intervenir, si j'ai bien compris sa déclaration.

Pour ma part, je m'en féliciterais : je ne cherche pas à faire de la politique politicienne sur ce sujet. L'entrée aux urgences est le passage qu'emprunte tout patient rencontrant une difficulté que la médecine ambulatoire ne peut résoudre.

Cet amendement vise à rendre le dispositif plus souple. Ce fonds n'était pas naturellement destiné aux urgences, mais, comme l'a très bien souligné M. Christophe, le mode de fonctionnement du FIR, la reconduction de ses crédits et son évolution de ces dernières années montrent que l'inscription dans les critères de répartition du Fonds d'intervention régional de l'offre de soins et des besoins en santé des territoires constituerait un gage d'efficacité.

Nous pourrions même envisager que vous proposiez un sous-amendement limitant le dispositif à une seule année, à l'issue de laquelle nous adapterions le texte. Nous devons tâcher d'être innovants et créatifs, car nous savons qu'une solution qui est efficace dans un endroit ne l'est pas forcément dans un autre.

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