Cet article prévoit un bilan de santé pour les enfants placés. C'est une excellente chose, notamment sur le plan de la santé mentale. Mais comment s'assurer d'une pleine et entière mise en oeuvre de ce dispositif sans suivi ? Comment s'assurer du suivi d'un enfant dont le diagnostic porterait à croire qu'il souffre de pathologies psychiatriques ? Le PLFSS que nous examinons renforce les moyens accordés à la santé mentale. Son article 25, notamment, consacre l'importance que revêt la réduction des disparités territoriales, mais omet de nous donner les moyens d'en comprendre les causes. En effet, d'un établissement et d'un département à l'autre, on observe de réelles disparités tarifaires, sans que l'on sache vraiment pour quelles raisons – aucune investigation nationale n'a été menée sur le sujet. Ne faudrait-il pas commencer par là ? Ou, en tout cas, adjoindre aux bonnes initiatives de ce PLFSS une réflexion de fond sur les causes des disparités, dont tout le monde s'accorde à dire qu'elles nuisent au suivi psychiatrique des enfants placés.