L'article 38 concerne l'accueil des personnes handicapées en Belgique. Plus de 8 000 Français porteurs de handicaps sont actuellement hébergés dans des institutions et des centres en Belgique. Cette expatriation s'explique par le manque de place dans les structures françaises, notamment pour les personnes atteintes de troubles autistiques, de handicaps rares, et plus largement, pour les personnes handicapées souffrant de troubles cognitifs ou du comportement.
Cette situation est regrettable. Il est très compliqué pour les familles d'être séparées de leurs proches. Ces situations sont humainement inacceptables. Il est urgent d'améliorer l'offre de soins et d'accueil des personnes handicapées.
Les solutions d'accueil familial peuvent être développées et mieux reconnues. Elles sont présentes sur l'ensemble du territoire et répondent aux besoins et aux souhaits des familles et des personnes handicapées.
Beaucoup de patients jugent que l'accueil belge est plus professionnel et adapté que celui proposé en France. Cela étant, certains de nos établissements d'accueil n'ont rien à envier à nos voisins. Dans ma circonscription, la MAS – maison d'accueil spécialisé – et le FAM – foyer d'accueil médicalisé – de Beaux donnent un parfait exemple d'accueil d'adultes handicapés en situation de grande dépendance et nécessitant un suivi régulier. Malheureusement, les places d'accueil dans les établissements sont très limitées ; il est parfois difficile pour les personnes aux handicaps les plus lourds de trouver une solution, faute de structure. Les familles qui en ont besoin sont tentées de partir en Belgique, pour bénéficier d'une solution d'accueil.
Pourtant, le prix de l'immobilier dans les territoires ruraux est peu élevé. L'accueil, le soin, les services à la personne pourvoient des emplois non délocalisables. Nous devons encadrer le financement de l'offre belge, tout en accentuant nos efforts afin de trouver des solutions pour les familles sur le territoire national. C'est ce que propose cet article.