Pour le seul régime général, près de 9 000 personnes atteintes de diabète subissent chaque année une amputation d'un membre inférieur, à savoir l'orteil, le pied, la jambe ou la cuisse. Elles sont 20 000 à être hospitalisées pour une plaie du pied. La qualité de vie du patient diabétique se trouve de ce fait largement détériorée, et la pratique d'une activité physique, qui fait partie intégrante du traitement du diabète au même titre que l'alimentation et les traitements médicamenteux, devient de plus en plus difficile. Le cercle vicieux de la maladie s'installe. Sans une pratique sportive régulière, le diabète est moins stable et des complications surviennent, détériorant un peu plus une qualité de vie déjà dégradée.
Des coûts supplémentaires évitables viennent en outre alourdir les dépenses de l'assurance maladie, puisque ces complications représentent un coût pour cette dernière : alors que les dépenses d'un patient diabétique s'élèvent en moyenne à 6 730 euros, celles d'un patient pris en charge pour une amputation sont de 63 830 euros.
Si certains établissements sont déjà spécialisés dans la prise en charge du pied diabétique, il n'existe pas aujourd'hui de cahier des charges qui permette de labelliser ou de certifier les établissements ou équipes spécialisées.
C'est pourquoi le présent amendement vise à créer un mode de financement dédié – un forfait – pour la prise en charge de telles complications. Un cahier des charges permettrait de déterminer les équipes éligibles.