Cet amendement rejoint la réponse que j'ai précédemment donnée à M. Christophe. Il vise à élargir le cadre de la pratique de la biologie délocalisée, le cas échéant en ville, pour permettre un accès direct à des examens dans le cadre de consultations sans rendez-vous.
J'avais présenté cette mesure lors de l'annonce du pacte de refondation des urgences, au mois de septembre. L'idée est d'éviter des passages aux urgences en permettant à la médecine de ville de se doter des outils similaires à ceux que l'on trouve aux urgences, notamment de la biologie très simple qui permet d'identifier une maladie infectieuse, bactérienne ou virale.
Mon objectif est vraiment de faire des soins non programmés en ville une réelle alternative aux urgences. Rappelons que 8 % des patients pris en charge aux urgences pourraient l'être en ville, à condition qu'ils puissent voir un médecin et faire pratiquer quelques examens de biologie très simples le jour même.
Il est donc proposé que des examens de biologie médicale simples et automatisés – recherche de marqueurs de souffrance cardiaque, dosage de protéine C réactive pour les infections, analyse des gaz du sang – puissent être pratiqués dans les cabinets libéraux, les maisons de santé et les centres de santé, non pas pour tous les patients en routine, mais pour ceux dont l'état de santé le nécessiterait.
Dans tous les cas, je tiens à le souligner, cela ne peut pas se faire sans l'implication des professionnels, notamment des biologistes médicaux. Il s'agit là d'un dispositif précieux pour éviter des passages aux urgences inutiles. À l'issue d'une consultation sans rendez-vous, les patients pourront réaliser sans attendre les examens de biologie nécessaires dans le lieu même où ils sont pris en charge pour leurs consultations. Ils obtiendront leurs résultats dans un délai très court. Tout cela sera supervisé par un biologiste médical.