Peu de temps après mon arrivée au Gouvernement, le 6 octobre 2017, j'ai rendu visite à l'Association française des aidants. À cette occasion, j'ai entendu des témoignages bouleversants, tant d'aidants adultes que de jeunes aidants. J'ai été interpellée par l'ensemble des groupes parlementaires. Un grand nombre d'entre vous ont travaillé sur ces questions, notamment au travers de propositions de loi, et ont fait preuve d'une grande implication sur le sujet. Nous avons donc décidé de prendre en main cette problématique qui touche aujourd'hui 10 millions de Français. J'ai notamment été frappée par la diversité des expériences vécues, parfois extrêmes.
Nous avons décidé de construire, pour la première fois, une politique publique dédiée aux aidants. Je vous remercie de l'avoir remarqué, madame Élimas. Mais la tâche est compliquée, tant les situations diffèrent les unes des autres. C'est donc avec humilité que nous présentons cette mesure. Nous sommes en effet conscients qu'elle ne peut pas répondre à l'ensemble des situations et des parcours de vie. Il nous semble cependant important de montrer notre volonté et d'affirmer qu'au cours des prochaines années, nous bâtirons ensemble cette politique dans le souci d'agir au mieux pour les aidants.
La stratégie « Agir pour les aidants », présentée mercredi dernier par le Premier ministre, aborde les questions de l'emploi, de la santé, de l'isolement, de la solitude, du manque d'information ou encore du répit. C'est une nouvelle politique publique, présentée pour la première fois, qui a bien sûr vocation à être améliorée. Tous les six mois, un comité de suivi rassemblera l'ensemble des parties prenantes. Cette politique a aussi vocation à s'enrichir de propositions. Je suis très fière aujourd'hui de porter devant vous cette première mesure, ce congé indemnisé de proche aidant de trois mois. Je vous remercie de vos prises de parole.