L'agenda européen de l'actuel gouvernement tient en trois idées. D'abord, tout faire pour réconcilier les Français avec l'Union européenne. Ensuite, oeuvrer pour une Europe qui protège, une Europe qui pourra s'appuyer sur une zone euro mieux gouvernée, qui saura faire progresser sa politique de défense, la convergence sociale – et notamment la réglementation des travailleurs détachés – et une politique commerciale de réciprocité, sans naïveté. Enfin, préparer les trois négociations cruciales pour l'avenir de l'Union : la redéfinition de notre projet à vingt-sept, avec l'Allemagne et avec ceux de nos partenaires qui voudront aller de l'avant ; la négociation ordonnée de la sortie du Royaume-Uni comme préalable au cadre de la relation future ; les perspectives financières pour l'avenir des politiques de l'Union après 2020.
Enfin le Président de la République a rappelé hier que nous ne concevons pas le redressement de notre pays sans une politique internationale qui rende à la France son statut de puissance d'influence mondiale.
L'esprit de conquête, c'est aussi être capable d'attirer à nous l'intelligence de demain, en accueillant toujours plus d'étudiants du monde entier pour enrichir et diffuser nos techniques, notre langue, notre identité. C'est attirer toujours plus de richesses grâce à notre offre touristique, qui constitue un atout économique majeur. C'est montrer au monde qui nous sommes, en organisant les grands événements pendant lesquels la planète nous regardera. La candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024 a mobilisé la France entière autour du sport et de ses valeurs. L'accueil de ces JO offrira, je l'espère, une chance unique de renforcer la place de Paris et la place de la France au premier rang mondial.