Permettez-moi tout d'abord de rendre hommage au président Jacques Chirac : s'il y a une réussite à mettre à son actif dans le périmètre de notre commission, c'est bien la professionnalisation de nos armées. Jacques Chirac disait que les promesses n'engagent que ceux qui les croient, mais force est de constater que les engagements pris en matière de lois de finances, notamment l'an dernier, sont tenus.
Nous allons examiner les crédits de nos armées en séance publique le 30 octobre prochain. Ces crédits sont conformes, il faut s'en féliciter, à une loi de programmation militaire ambitieuse sur le plan du renouvellement de nos capacités, sur le plan de la remontée en puissance de nos forces et, au fond, sur la réponse aux défis stratégiques des années à venir.
Pour ce faire, la loi de programmation militaire mise en partie sur la coopération avec nos principaux alliés. Le 30 octobre sera la veille de la date limite fixée pour le Brexit, c'est pourquoi je souhaite vous interroger sur votre évaluation des conséquences possibles du Brexit, avec accord ou sans accord. Avez-vous des inquiétudes concernant la volonté ou la capacité des Britanniques à poursuivre nos programmes en commun – je pense, par exemple, au système de lutte anti-mines marines du futur (SLAMF) ? Quel peut être l'impact du Brexit sur notre base industrielle et technologique de défense (BITD) qui, comme vous le savez, s'approvisionne au Royaume-Uni, et qui est parfois déjà transnationale – je pense ici à des industriels comme MBDA ? Plus largement, quelle stratégie entendez-vous mettre en oeuvre pour éviter que nos amis et partenaires britanniques ne tournent les yeux davantage vers le grand large que vers nous ?