Au cours de l'été, le ministère des armées a délivré deux informations principales : la publication de la stratégie spatiale de défense, avec des investissements complémentaires annoncés d'ici à 2025 et un premier impact sur le projet de loi de finances pour 2020, mais aussi l'annonce, plus modeste mais tout aussi importante à mes yeux, d'une analyse des nouveaux enjeux stratégiques dans l'Arctique. Je soutiens totalement cette démarche. L'Arctique est effectivement une zone hautement sensible, qui pourrait devenir à court terme un espace de confrontation, au vu des ambitions commerciales et énergétiques des États riverains – susceptibles, d'ailleurs, d'être appuyées militairement, côté russe, par des brise-glace nucléaires et le récent déploiement des systèmes antiaériens de déni d'accès S-400. Aussi, Madame la ministre, je m'interroge sur la déclinaison de cette stratégie ambitieuse dans les futurs projets de loi de finances. Son impact est peut-être moindre, ou en tout cas moins visible, que celui de la démarche spatiale, mais elle peut se révéler un peu plus pragmatique à court terme.