J'ai déjà largement répondu concernant l'ONAC, je n'y reviendrai pas.
S'agissant des blessés et de leurs familles, Florence Parly et moi sommes très soucieuses de leur porter toute l'attention requise. Un véritable parcours est prévu pour les blessés, physiques ou psychiques, dans le domaine médical, social, ou en matière de reconversion. Nous essayons également de prévenir les blessures, par des mesures de prévention et de santé publique générale. Cette politique est essentielle pour nous, et nous continuerons à l'améliorer et à la décliner au mieux. L'ONAC participe à ce parcours des blessés, puisque c'est lui qui les soutient s'ils sont complètement sortis de l'institution.
Hier, j'ai lancé le sixième plan Handicap – le premier remonte à 2005. Son impact budgétaire sera de 5,7 millions d'euros pour 2020, dont 50 % seront mis en oeuvre par le fonds d'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Auparavant, nous menions des politiques de recrutement et d'accompagnement. Nous voulons désormais améliorer la formation professionnelle pour offrir aux personnes en situation de handicap des possibilités d'évolution de carrière, ce qu'elles s'interdisent souvent. Ce plan comprend dix-neuf mesures au total, dans quatre grands domaines. Il démontre la dynamique que nous souhaitons donner.
Bien sûr, les anciens militaires blessés seront comptabilisés au sein des 6 % lorsqu'ils obtiendront des emplois réservés. Tel n'est pas tout à fait le cas à l'heure actuelle. Il faut noter que notre ministère est assez vertueux dans ce domaine, puisque nous comptons plus de 4 100 personnes en situation de handicap au sein du personnel civil, ce qui représente à peu près 7,2 % de l'effectif total.
Si les militaires blessés peuvent concourir aux emplois réservés dans le domaine administratif, il faut avoir à l'esprit que beaucoup d'entre eux souhaitent quitter l'institution. Pour les accompagner, le service de reconversion de la défense met en oeuvre la valorisation des acquis de l'expérience, offre des formations adaptées et les aides à trouver des entreprises dans le secteur privé, en fonction de leurs capacités. Tous ces aspects sont essentiels à nos yeux. Plan Famille, plan Mixité, plan Handicap : il s'agit pour nous d'un plan Humain, pour les hommes et les femmes de ce ministère.
Monsieur Bazin, nous n'avons pas tous les retours de l'analyse du SNU. Notre participation au budget a été directe, avec les moyens que nous déployons habituellement avec la direction du service national et de la jeunesse. Nous allons procéder très clairement à son évaluation. Un module de formation a été organisé à Brétigny, dans les locaux du service militaire volontaire, un autre à Saint-Cyr Coëtquidan, dans des locaux inutilisés à cette période. Les coûts sont donc très faibles, ils se limitent à l'occupation temporaire de locaux.