C'est l'aspect gouvernance mais je voulais qu'on revienne sur le point de départ de Mme Benin sur la question de la cartographie. Monsieur le ministre, il faut que nous soyons très prudents : cartographie ne veut pas dire analyse. La cartographie comporte une partie présomption, parce que si c'est planté en bananes, on s'attend à la présence de chlordécone. La cartographie est réalisée en fonction de la décision individuelle de chacun de faire analyser son sol car l'analyse n'est pas obligatoire. J'ai entendu des chiffres concernant la Martinique. Nous devons rester prudents mais en gros, cela tourne autour de 15 % de cartographie réelle. Quand on rajoute les grandes plantations par supposition de pollution, ce chiffre peut légèrement augmenter.
Seriez-vous favorable à ce que la carte et les analyses de sol soient gratuites, notamment pour les professionnels de la diversification agricole ?
Êtes-vous favorable à ce que la cartographie soit obligatoire ? Je ne vois pas comment on peut piloter une politique de reconquête des sols et de l'agriculture sans connaître la vraie teneur de chlordécone dans le sol. Certaines zones sont très polluées, d'autres moyennement polluées et d'autres encore très peu polluées mais polluées quand même.
Pour finir, seriez-vous d'accord pour que la cartographie s'effectue sur la totalité des terres agricoles, y compris des terres périurbaines entre le milieu agricole et le milieu urbain ? C'est une très forte demande ; par infiltration, on trouve des terres « chlordéconées » sur des terres non agricoles.