Pour ce qui est de la santé des étudiants, le passage au régime général de la sécurité sociale est un avantage, dans la mesure où cela évite aux étudiants bien des démarches qu'ils avaient souvent du mal à faire. Les 140 millions d'euros supplémentaires recueillis avec la contribution vie étudiante et de campus sont désormais directement à la disposition des établissements, notamment pour créer des maisons de santé dans lesquelles des professionnels de santé, généralistes et spécialistes, peuvent pratiquer des soins, sans la moindre avance pour les étudiants.
La question du handicap fait l'objet d'un travail permanent. Aujourd'hui, près de 80 % des établissements sont dotés d'un schéma handicap. Même si la situation est loin d'être parfaite, un nombre considérable de progrès ont été faits par les établissements, depuis 2005, pour être réellement inclusifs. Je rappelle aussi qu'il existe un programme dédié à l'accueil des autistes dans l'enseignement supérieur.
Je suis également extrêmement attachée à l'ouverture sociale et territoriale des établissements. Nous avons ouvert treize campus connectés, permettant à des jeunes, dans des territoires ruraux, dans des petites communes, au sein de lycées, d'accéder à plus de soixante formations de l'enseignement supérieur et d'obtenir des diplômes de la part des établissements qui ont préparé ces formations à leur intention, avec un accompagnateur pour dix étudiants, pour veiller à ce qu'ils suivent bien les formations. La formation à distance, je le répète, ne fonctionne qu'avec de l'humain. Cent campus de ce type sont programmés d'ici à la rentrée 2022.
Pour conclure, la question de la façon dont notre société perçoit les connaissances et les progrès scientifiques continue de se poser. C'est notre travail à tous de rappeler que la création de la connaissance est essentielle. Le monde académique français dispose d'une grande liberté pour mener une recherche fondamentale d'excellente qualité. Le meilleur usage qu'il puisse faire de cette liberté, c'est de former notre jeunesse et de faire en sorte que ces connaissances reviennent vers la société sous forme d'innovation. La confiance que la société accorde à la science est essentielle.