Nous devons donner toute leur place aux outre-mer, c'est une question de confiance et de reconnaissance. Pour ce qui est plus précisément de la zone subarctique, la recherche française est très active sur plusieurs fronts. Dotée d'une grande expertise autour de la modélisation et de l'utilisation des données satellites, elle mène plusieurs campagnes d'observation et travaille notamment avec les structures présentes au Québec. La spécificité de Saint-Pierre-et-Miquelon, qui se situe dans un secteur où la biodiversité et l'écologie sont fortement impactées par le changement climatique, est particulièrement intéressante également. L'idée est de disposer d'une base de ressources à Saint-Pierre-et-Miquelon, où les expéditions puissent se préparer, analyser leurs résultats et voir comment contribuer au développement de l'archipel, qui ne produit que 1 % de ses denrées.
En Arctique, nous ne disposons que de la base Jean Corbel dans l'archipel norvégien du Svalbard. Nous travaillons en quasi-exclusivité en collaboration bilatérale, avec le Canada, la Russie et la Norvège, alors que notre savoir-faire est très reconnu. Disposer à Saint-Pierre-et-Miquelon d'une force de frappe française vers les régions arctiques et subarctiques est ce à quoi nous travaillons avec Annick Girardin. Nous souhaitons faire de même avec tous les outre-mer et trouver, pour chaque cas, la signature pertinente en fonction du territoire et de son implantation géopolitique. C'est l'axe indo-pacifique que le Président de la République a évoqué ; c'est la possibilité pour la Guyane de mieux travailler avec le continent sud-américain ; pour les Caraïbes, de travailler dans leur grande région.