En effet. La prévision repose sur l'évolution tendancielle des masses salariales.
Je vous entends dire, madame Rabault, qu'on retire de l'argent à la sécurité sociale, que l'État ne prend pas sa part… Rappelons cependant que la défiscalisation des heures supplémentaires, le fait d'avoir renoncé à la trajectoire de la taxe carbone – ce qui était aussi une forte demande des « gilets jaunes », et même, en réalité, de tous les Français ayant une voiture –, et un certain nombre d'autres mesures qui avaient été prises l'année dernière dans le PLF, pèsent environ pour 14 milliards d'euros. Ce n'est pas une broutille pour le budget de l'État. Nous pourrions poursuivre encore longtemps cette discussion autour de la compensation et de la non-compensation. Ce qui est important, c'est de regarder la dette globale de la France : c'est cela qui intéresse nos compatriotes. Or, eux ne font pas la distinction entre la dette de la sécurité sociale et celle de l'État : ils voient que, globalement, la dette est élevée, et cela les inquiète.