Le groupe Libertés et territoires estime qu'il est impossible d'avoir un jugement sur un budget national indépendamment de l'évolution des crédits européens ; or la programmation est de l'ordre de – 5 %.
L'enjeu consiste à avoir une politique agro-industrielle, car les producteurs de biens agricoles ne vendent pas directement aux consommateurs finaux. On ne peut être compétitif que dans une politique globale agro-industrielle et pas uniquement dans une politique agricole. La dégradation continue de la filière du bois nous apporte malheureusement une confirmation en la matière. De même, la filière des fruits et des légumes a connu une perte complète de compétitivité. Or, cet enjeu est central, notamment pour parvenir à garantir aux agriculteurs des revenus cohérents avec le reste de la société.
Ce projet de budget permet-il à cet égard d'améliorer la situation ? Globalement non. C'est pourquoi l'ancien rapporteur du budget de l'agriculture qui sommeille toujours en moi − je l'ai été durant dix ans – est désespéré de constater que nous persistons dans les errements passés.