Nous n'avons pas une agriculture, mais des agricultures. Je suis élu d'un département d'élevage de bovins destinés à la production de viande, avec des systèmes extensifs en zone défavorisée. À ce titre, je souhaite insister sur trois points. Tout d'abord, l'impérieuse nécessité d'une meilleure valorisation de produits de grande qualité ; or la loi EGALIM n'y répond pas.
Ensuite, l'installation de jeunes agriculteurs peut assurer le renouvellement et lutter contre l'agrandissement de structures de plus en plus difficiles à transmettre. Ainsi, dans mon secteur, 700 000 à 800 000 euros sont nécessaires pour acquérir une exploitation de 180 à 200 hectares. Comment financer l'installation d'un jeune agriculteur dans ces conditions ?
Enfin, il nous faut être beaucoup plus ambitieux concernant les conversions à l'agriculture biologique, domaine dans lequel nous sommes déficitaires. L'incertitude qui plane sur la négociation de la PAC n'envoie pas un signal positif. Or, l'agriculture a parfois besoin de se projeter plus loin que d'autres activités.