Le 10 octobre, nous avons examiné une proposition de loi visant à agir contre les violences faites aux femmes, et l'avons adoptée quelques jours plus tard à la quasi-unanimité – et même à l'unanimité en tenant compte des mises au point au sujet du vote. Cette unanimité s'explique notamment par une prise de conscience de la nation à l'égard des violences conjugales. Elle s'explique aussi – et cela justifiait le fait que nous allions vite et que nous agissions ensemble – par l'une des dispositions du texte, à savoir la mise en place du bracelet anti-rapprochement, sujet déjà ancien : à cet égard, je salue à mon tour le travail de nos collègues Philippe Gosselin et Ugo Bernalicis. Nous avons donc mené un travail de co-construction entre la majorité, l'opposition et le Gouvernement pour arriver à un texte que nous voulons efficace et entrant rapidement en vigueur. Or ce ne sera le cas que si des moyens financiers sont débloqués. Au nom des 124 femmes qui ont été victimes de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année, mais aussi de celles qui ont été simplement blessées et dont on parle moins, je voudrais savoir où nous en sommes dans la mise en oeuvre de ce dispositif absolument nécessaire.