Madame la garde des Sceaux, je souhaiterais vous poser quatre questions précises auxquelles, je l'espère, vous pourrez apporter une réponse précise.
Je ne reviens pas sur la question du financement du bracelet anti-rapprochement. Cependant, il est impératif que les crédits annoncés apparaissent dans le budget que nous allons voter et qu'ils soient affectés de manière précise. Ces deux conditions sont solidaires : nous devons y voir très clair, car les efforts que nous avons collectivement consentis et qui ont abouti au vote en première lecture de la proposition de loi visant à agir contre les violences faites aux femmes ne doivent pas se solder par un manque de crédits.
Deuxièmement, je souhaiterais que vous puissiez isoler les crédits affectés au dispositif « Téléphone grave danger » au sein du programme destiné à l'aide aux victimes, en particulier l'action 03. Il m'est en effet difficile d'identifier précisément les crédits alloués respectivement à ce dispositif et à l'aide aux associations.
Troisièmement, sur les 100 postes de magistrats supplémentaires, combien seront des postes de juge aux affaires familiales ?
Enfin, en ce qui concerne la proposition de soins, prévue dans la proposition de loi, il m'est, là encore, difficile d'identifier, dans le « bleu » budgétaire, les crédits qui y sont précisément affectés et l'évolution qu'ils auraient pu connaître entre 2019 et 2020. Ces questions sont, certes, très précises, mais il est nécessaire que vous y répondiez pour que nous puissions y voir clair sur l'application des mesures législatives que nous avons adoptées.