Je souhaite, pour ma part, revenir sur la question de la protection judiciaire de la jeunesse. Vos services, que j'avais interrogés à ce sujet en novembre 2018, m'ont répondu en septembre 2019, mais cette réponse demeure incomplète. Je suppose que ce retard est dû à la surcharge de travail des personnels, liée au manque d'effectifs. Je n'en fais donc pas grief à vos services, d'autant que leur réponse est intéressante puisqu'ils m'indiquent la création de 51 emplois et l'augmentation des crédits de fonctionnement dans le cadre du budget de 2019, en mentionnant le problème des centres éducatifs fermés et le fait que l'incarcération doit demeurer une décision de dernier ressort.
À cet égard, votre budget fait apparaître une hausse faciale des crédits alloués à la protection judiciaire de la jeunesse qui masque des choix problématiques. De fait, cette hausse ne concerne, en réalité, que l'investissement dans les centres éducatifs fermés – choix que votre ministère semble également réprouver. On constate, en outre, une baisse des dépenses de personnel et de fonctionnement pour 2019 et 2020.
J'en viens à ma question, à laquelle souscrivent sans doute l'ensemble des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse, qui sont déjà mobilisés contre la réforme à venir et qui subissent beaucoup de pressions et de souffrance au travail, dès lors qu'ils sont dans l'incapacité de mener à bien leurs missions de justice et, surtout, de protection de l'enfance en danger. Comment pensez-vous pouvoir faire mieux avec moins de personnels et de dépenses de fonctionnement ?