Je veux, à la suite de mon collègue M. Jérôme Nury, dire combien je regrette que le ministre de l'agriculture ne soit pas présent ce matin. L'agriculture, dont nous examinons le budget ce matin, est un domaine où il importe tout particulièrement de joindre les actes à la parole. Le ministre de l'agriculture et le Président de la République ont prononcé des discours sur le monde agricole, mais on attend que les actes suivent.
Monsieur le rapporteur pour avis, vous écrivez que la terre agricole joue un rôle essentiel en termes de stockage du carbone, et vous donnez l'exemple des pâturages. Mais il n'y a pas que les pâturages : il y a aussi l'agriculture de conservation des sols (ACS). Certains parlementaires ont été invités hier soir à débattre avec des professionnels qui pratiquent depuis des décennies l'agriculture de conservation des sols. Celle-ci va se retrouver en grande difficulté quand le Gouvernement décidera de mettre fin à l'usage du glyphosate. Au sein de la mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, que je mène avec M. Jean-Baptiste Moreau et M. Jean-Luc Fugit, nous cherchons les moyens d'accompagner les agriculteurs qui pratiquent l'ACS et, plus globalement, l'ensemble de la filière agricole, vers la sortie du glyphosate. Or le budget qui nous est soumis ne fait aucune proposition pour aider les agriculteurs à s'équiper en matériel, ni pour développer la recherche de solutions alternatives.
Enfin, on nous a annoncé, il y a quelques mois, un grand plan en faveur des protéines végétales. Monsieur le rapporteur, pour avis, pouvez-vous nous dire quels moyens financiers lui sont dédiés dans ce budget ?