Je souhaite tout d'abord m'associer aux propos de mon collègue Julien Dive : compte tenu de l'importance de la question agricole et de l'ampleur des difficultés que rencontrent nos agriculteurs, la présence du ministre aurait effectivement été souhaitable – et cela ne remet nullement en cause la qualité du travail réalisé par le rapporteur pour avis. Les interventions que nous avons entendues ce matin montrent que nous avons beaucoup de points communs, quels que soient nos groupes. Il serait souhaitable, sur cette question en particulier, que le ministre et les députés travaillent plus étroitement : nous pourrions partager nos analyses et avancer plus vite.
Je salue, même si elle est légère, l'augmentation des crédits de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » : cela prouve que l'agriculture a de l'importance au sein de l'action gouvernementale. Contrairement à certains des collègues qui se sont exprimés, je continue de croire au travail avec les filières. Certaines filières, notamment celle de la viande bovine, sont trop dispersées, ce qui crée de la concurrence en leur sein. Un travail sur les filières doit donc être engagé, qui n'exclut pas un travail en direction des centrales d'achat – je crois que le ministre y travaille.
S'agissant du débat sur les chambres d'agriculture, je partage l'avis du rapporteur pour avis : il me paraît stérile de supprimer 45 millions d'euros du jour au lendemain. Cela étant, et en dépit du côté romantique des chambres d'agriculture, les rapports de la Cour des comptes pointent de vraies difficultés, notamment leur dépendance vis-à-vis du financement public, et appellent à une mutualisation de leurs services. Il me semblerait plus opportun de développer des contrats d'objectifs pour amener les chambres à évoluer, plutôt que de réduire brutalement leur budget de 45 millions d'euros. Enfin, comme notre collègue Julien Dive, j'aimerais savoir où en est le plan protéines végétales. Il va falloir anticiper les annonces de la PAC et les conséquences du Brexit, qui risquent encore de malmener le monde agricole.