Je ne discuterai pas du montant car je ne dispose pas d'une étude d'impact indiquant si 15 millions d'euros suffisent ou non pour accompagner nos communes dans cette voie. Mais cet amendement ouvre un débat sur la qualité alimentaire et surtout sur l'éducation alimentaire. Aujourd'hui, les gamins ne savent même plus distinguer une courgette d'une carotte – cela fait sourire mais c'est une réalité !
L'éducation alimentaire passe par l'apprentissage de la cuisine. Des initiatives sont prises localement par des communes, qui créent des cantines pour apprendre aux enfants les aliments, leur qualité, comment et à quelle saison les consommer ; les enfants seront en effet les consommateurs de demain. Promouvoir la consommation locale et accompagner nos paysans en achetant directement à la ferme, c'est aussi consommer en fonction des saisons : ce n'est pas au mois de décembre que l'on consomme des fraises ou des cerises. Cela commence avec l'éducation alimentaire des enfants.
De même, la capacité des communes ou des cantines à produire – il peut y avoir des jardins pédagogiques – et à consommer ces aliments est une question importante. Nous avons visionné ici même, à l'Assemblée nationale, le film de M. Guillaume Canet, Au nom de la terre : lors du débat qui a suivi, le réalisateur nous a expliqué qu'il connaissait une commune ayant pris l'initiative de créer des jardins. Or la loi interdisait à celle-ci de consommer les produits qu'elle cultivait elle-même : c'est là où nous avons, nous, législateurs, un travail à effectuer.