Ce texte – M. Dunoyer l'a bien dit – a été une étape et il y en aura d'autres. Il y a par exemple la proposition de loi de Monsieur Pradié dont nous débattrons en séance jeudi. Mais à côté de ces volets législatifs, c'est toute une culture de la lutte contre les violences faites aux femmes qu'il faut développer. Cette culture progresse mais pas suffisamment. J'ai été contacté récemment par plusieurs femmes qui, parce qu'elles savent que je travaille sur ces sujets, m'ont envoyé des messages faisant état des améliorations constatées dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles dans les commissariats et les gendarmeries. Les choses avancent et il faut s'en féliciter.
Mais je voudrais souligner l'importance de l'audit de ces commissariats. Car au-delà de la question de la formation des forces de l'ordre se pose le problème des conditions matérielles. Dans certains commissariats, quand vous avez une seule salle d'attente ou des petites salles d'audition qui ne sont ni fermées, ni cloisonnées, il est extrêmement difficile de prendre correctement la plainte d'une femme sur des sujets aussi intimes. Il est donc très bien que ces audits aient lieu.