La semaine dernière, madame la ministre, je vous ai interrogée en commission des affaires culturelles et de l'éducation sur la place qu'occupaient les politiques en faveur de l'égalité entre femmes et hommes au sein de votre ministère. Cette question en recouvrait une autre, plus générale. À la lecture de ce budget, l'on est tenté, en effet, de demander une comptabilité analytique qui identifierait précisément les financements affectés à chaque priorité. Cela vaut pour l'égalité mais aussi, pour reprendre une question soulevée récemment dans nos rangs, pour la priorité qu'il convient d'accorder au financement de la recherche sur telle ou telle maladie.
Or nous nous confrontons aussi à la réalité de la recherche : comme nous l'enseigne un dicton populaire, lorsqu'on ne trouve pas ce qu'on cherche, il arrive que l'on trouve beaucoup mieux, ce qui est plutôt positif, car cela confirme l'idée qu'on peut améliorer la recherche sur une maladie en faisant des recherches sur une autre maladie.
Dès lors, comment atteindre l'équilibre entre la mise en place d'appels d'offres sur des causes prioritaires et la liberté de la recherche qui permet des découvertes fortuites ? Comment concilier une lisibilité comptable des efforts réalisés en faveur des priorités de la recherche et la nécessaire confiance à accorder aux chercheurs, afin qu'ils puissent avoir les moyens de trouver ce qu'ils ne cherchaient pas toujours au départ ?