Chaque année, en France, 500 enfants meurent d'un cancer, et plus de 2 500 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont diagnostiqués. Le cancer constitue la première cause de décès par maladie chez l'enfant. Pourtant, la recherche contre le cancer de l'enfant n'est pas financée à la hauteur des enjeux. Les spécialistes, les praticiens, les médecins sont absolument convaincus qu'avec des moyens financiers plus élevés, la recherche publique dans ce secteur pourrait atteindre de meilleurs résultats.
Face à ce constat, l'année dernière, lors de l'examen de la loi de finances pour 2019, notre assemblée a fait le choix d'une action commune, au-delà des différences partisanes. Nous avions demandé 18 millions d'euros supplémentaires en faveur de la recherche contre le cancer de l'enfant. Finalement, 5 millions d'euros supplémentaires renouvelables sur plusieurs années ont pu être débloqués à l'unanimité en faveur de la recherche sur le cancer pédiatrique.
C'était et cela reste incontestablement une première avancée concrète et salutaire. Il faudrait également plus de transparence dans la mise en oeuvre de la recherche contre le cancer de l'enfant. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire plus et mieux. Le financement n'est pas à la hauteur des enjeux : la France a les moyens humains, grâce à ses chercheurs à la pointe du progrès, d'accomplir des avancées significatives dans ce domaine.
Aux États-Unis, depuis 2014, il existe un programme de recherche, Gabriella Miller Kids, créé par une loi qui a instauré, en complément des moyens existants, un fonds dédié à la recherche sur le cancer mortel de l'enfant, pour un montant de 126 millions de dollars sur dix ans. Cette loi, Gabriella Miller Kids First Research Act, a largement fait ses preuves.
Nous aussi, nous pouvons devenir un pays leader de la recherche en oncologie pédiatrique ; nous aussi, nous pouvons trouver des solutions puissantes améliorant les conditions de vie et de traitement des enfants atteints de cancer. C'est pourquoi, dans la continuité de ce que nous avons fait l'année dernière, nous vous proposons d'augmenter de 13 millions d'euros par an les crédits de la recherche en oncologie pédiatrique.