Cet amendement vise à donner à l'INSERM des moyens supplémentaires en vue d'un véritable programme de recherche sur la maladie de Lyme. En effet, les nombreuses auditions auxquelles nous avons procédé dans le cadre des travaux du groupe d'études sur cette maladie, coprésidé par nos collègues Nicole Trisse et Vincent Descoeur, nous ont permis de constater que des controverses entouraient tant le diagnostic que les tests sérologiques, la prise en charge et le traitement de ces pathologies. La controverse est encore plus vive pour tout ce qui touche à la reconnaissance de la chronicité de la maladie, question qui divise fortement la communauté médicale.
La mesure que nous proposons nous a semblé nécessaire et utile compte tenu de l'augmentation du nombre des signalements enregistrés par Santé publique France. En 2018, en effet, 67 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués, soit 104 pour 100 000 habitants, contre 69 pour 100 000 habitants en 2017. Nous sommes aujourd'hui confrontés à une maladie qui se développe fortement et sur laquelle la recherche est insuffisante.
Cet amendement vise donc à doter de 20 millions d'euros supplémentaires l'action « Recherche scientifique et technologique en sciences de la vie et de la santé », en les attribuant à l'INSERM, afin que des spécialistes des formes sévères et persistantes de la maladie de Lyme puissent travailler sur ces questions, notamment sur les co-infections.