Il vise à maintenir les moyens alloués à la santé des étudiants à hauteur de 150 000 euros. En effet, malgré la loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, et malgré l'élargissement, en février 2019, des missions des services de médecine préventive et de promotion de la santé, le pourcentage d'étudiants vus par ces services n'a pas évolué depuis 2017, et stagne à seulement 21,5 %. Ce niveau est très en deçà des objectifs que nous visons pour notre jeunesse.
Le Gouvernement constate lui-même que les universités continuent d'être confrontées à de sérieuses difficultés pour recruter des médecins de santé publique, en raison de rémunérations insuffisamment attractives. Il y a là des sources de discussion et de propositions pour le Parlement. En l'absence de résultats satisfaisants, et alors qu'il identifie lui-même les difficultés liées au manque de financement, comment le Gouvernement peut-il diminuer les moyens alloués à la santé des étudiants ?
Au même titre que l'alimentation des étudiants, dont nous venons de débattre, cette question touche au quotidien de la jeunesse. De nombreuses études démontrent qu'une grande partie des jeunes et une proportion importante d'étudiants se nourrissent mal et se soignent mal – constat proprement désolant qui nous renvoie à un enjeu d'égalité des chances, et qui mérite discussion. Nous avons tous été interpellés par des familles à ce sujet, et connaissons tous des jeunes confrontés à de tels problèmes. La médecine est certes en difficulté dans tous les domaines, y compris dans le champ scolaire, mais il est de notre responsabilité, dès ce soir, de répondre à ce problème et d'allouer des moyens raisonnables à la médecine destinée aux jeunes étudiants.