Notons, par ailleurs, que la fâcheuse tendance à compenser la baisse des dotations nationales par les crédits de la PAC est un grand classique de vos prédécesseurs. La PAC 2021-2027 est une source d'inquiétude pour l'agriculture française. La diminution annoncée de la part du budget de la PAC dans le budget européen de 37,6 % à 28,5 % devrait conduire à une diminution des dotations françaises de l'ordre de 5 à 7 %, notamment du fait du Brexit. Peut-être, monsieur le ministre, pourrez-vous nous informer sur l'avancée des négociations en cours : les aides à l'hectare seront-elles remplacées par des aides par unité de travail ? Qu'en est-il de leur dégressivité et de l'idée du plafonnement ? Qu'en est-il d'un système simplifié de bonus-malus pour les aides du deuxième pilier en fonction de l'impact environnemental ?
Le manque de cohérence de la maquette budgétaire se fait également sentir concernant notre politique agroindustrielle. L'agriculture bénéficie d'un ministère dédié, l'agroindustrie reste rattachée à Bercy. Elles sont pourtant les deux revers d'une même médaille. Afin de mener une politique cohérente et de défendre, de front, les forces de nos territoires, l'agroindustrie et l'agriculture devraient appartenir au même ministère.