Année grise dans les chiffres, année grise dans les têtes : vous le savez, monsieur le ministre, nos paysans n'ont pas le moral. Bien sûr, il faut gérer les aléas – la sécheresse a sévi sur de nombreux territoires – , les crises sanitaires, les cours du lait, de la viande et des céréales, qui font le yoyo, la hausse des matières premières et des intrants. Mais le pire, c'est que ce n'est plus vraiment tout ça qui est en train de miner l'espérance : une grande partie de nos agriculteurs perd foi en l'avenir, pour des raisons diverses mais qui, cumulées les unes aux autres, sont inquiétantes pour leur avenir.