En ce qui concerne la crise de l'image et le dénigrement, je veux souligner l'importance et l'augmentation du budget consacré au contrôle, à la sécurité et à la qualité sanitaire et redire la qualité des produits de notre agriculture et de nos entreprises agroalimentaires.
Cependant, monsieur le ministre, les agriculteurs ont aussi besoin d'un budget communication à la hauteur des enjeux. Il faut expliquer à nos concitoyens pourquoi les ZNT sont une mauvaise solution à une inquiétude légitime.
Il faut expliquer aussi pourquoi il est important de faire des essais en agriculture pour sélectionner des variétés peu sensibles aux ravageurs et pouvoir ainsi diminuer l'usage de pesticides. La destruction de ces parcelles est un non-sens absolu et doit être fermement condamnée.
Il faut encore expliquer que s'introduire dans des élevages est très grave pour des questions de sécurité physique et sanitaire. On profite de l'isolement et de la vulnérabilité d'une ferme pour tourner des vidéos non contextualisées. Que faire ? Grillager, mettre des barrières et des miradors et renforcer l'idée qu'il doit se passer des choses louches dans les fermes ? Ces dernières doivent être contrôlées selon des règles de droit.
Voici, mes chers collègues, quelques sujets majeurs auxquels nous pourrions ajouter les outre-mer, la pêche, la politique foncière ou la filière bois, tout aussi fondamentaux.
L'enveloppe prévue est très intéressante et, évidemment, nous voterons pour ce budget. Il n'est pourtant pas l'alpha et l'oméga ; ces moyens sont au service d'une politique agricole qui doit relever de nombreux défis, au profit d'une agriculture qui est une fierté pour notre pays. C'est cela que nous attendons de vous, monsieur le ministre.