Cher Patrice Perrot, nous parlons souvent de ces sujets. Vous êtes très investi sur la question de la forêt, en particulier la forêt nivernaise et le problème des scolytes sur lequel vous m'avez interpellé à plusieurs reprises.
Le Gouvernement est tout entier tourné vers l'objectif de résilience de la forêt française. Pour ce faire, il s'appuie sur plusieurs outils, dont l'ONF.
L'ONF, qui aura un nouveau directeur dans les jours qui viennent, restera public. Ce directeur devra travailler sur la gouvernance et jouer un rôle pivot en relation avec les propriétaires privés et les communes forestières.
Le président Mélenchon a déclamé tout à l'heure une ode à la forêt ; il a eu bien raison. Je soutiens son propos, car nous devons faire évoluer la forêt, nous devons la transformer. Aujourd'hui, comme le rapport du GIEC l'a évoqué il y a quelques jours, les essences de la forêt française ne correspondent plus tout à fait à ce qu'elles devraient être dans le cadre de l'évolution, en particulier du réchauffement climatique.
C'est la raison pour laquelle, nous travaillerons avec la mission que j'ai confiée au CSFB, au sein de l'un de ses comités spécialisés, à ce que sera la forêt de demain. Il faudra planter de nouvelles essences, garantir que la forêt reste un puits de carbone sans fond, toujours plus profond, et veiller à ce qu'elle soit résiliente.
Peut-être ne l'est-elle pas assez aujourd'hui : elle n'est peut-être pas assez entretenue, peut-être n'y a-t-il pas assez de coupes de bois, peut-être la forêt française privée est-elle trop morcelée – parfois, on ne sait même pas à qui appartiennent toutes les parcelles ? Bref, nous devons faire ce grand travail.
Je veux vous rassurer, monsieur le député : il n'est absolument pas question de rogner les crédits du CNPF. Il y a évidemment de la trésorerie dans cet organisme. J'en ai parlé avec ses représentants et avec son président : s'il y avait besoin de réabonder, nous réabonderons, mais, pour l'instant, le CNPF n'est pas en difficulté, et je serai son premier défenseur.