Monsieur le ministre, nous ne pouvons que saluer le succès du film Au nom de la terre auprès de nos compatriotes, très sensibles aux difficultés des agriculteurs.
Je voudrais à mon tour vous alerter sur la situation des agriculteurs en difficulté. Le ministère dispose d'un budget important pour le fonds d'allégement des charges et le financement des retards auprès de la MSA – Mutualité sociale agricole – , mais il n'existe pas de politique nationale d'accompagnement des agriculteurs. Chaque département traite les situations différemment, dans un esprit très positif pour certains, de manière aléatoire pour d'autres. Il serait pertinent, selon moi, de mettre en place une organisation, éventuellement adossée aux chambres d'agriculture, spécialisée dans l'accompagnement de ces agriculteurs, qui doit être à la fois économique, technique et humain – je le sais d'expérience, en tant que technicien.
Une réponse nationale à ce problème paraît donc pertinente. L'accompagnement aujourd'hui proposé est trop souvent lacunaire dans certains territoires. Compte tenu du drame que constitue le suicide de nombreux agriculteurs, une coordination nationale s'impose.