Cet amendement d'appel me permet d'insister sur l'atout écologique majeur qu'est la séquestration très importante de carbone par les forêts françaises. Elles comptent 16 millions d'hectares – contre 11 millions d'hectares en Allemagne – , et même 8 millions de plus si l'on ajoute les forêts ultramarines, autant de puits de carbone qui séquestrent le CO2, notamment dans les sols et dans les bois morts. Selon l'INRA, à elles seules, nos forêts compenseraient plus de 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Je considère donc que ce serait un juste retour des choses d'attribuer à nos forêts un euro par tonne de carbone ainsi séquestrée, soit, à terme, une somme de 130 millions à 150 millions d'euros. L'idée est de créer un cadre à la fois fiscal et écologique, plus incitatif pour la bonne gestion de la ressource bois. Car vous savez que l'on a besoin de moyens pour planter, pour renouveler la forêt et, cela a été rappelé à plusieurs reprises ce soir, pour lutter contre les scolytes – celui de l'épicéa par exemple – , afin de produire du bois de qualité et de piéger toujours plus de CO2.