Vous avez affirmé que, « quand on plante, c'est qu'on s'est planté ». Mais, quand on ne plante pas, on est sûr de se planter ! Et, lorsque l'on plante, en récolter les résultats demande beaucoup de temps – c'est le rythme de la forêt.
Pourquoi ne suis-je pas favorable à ces deux amendements ? Dans le cadre du budget pour 2020 – dont j'espère que vous le voterez, même si j'ai compris que ce ne serait pas le cas pour tous – , l'ONF bénéficiera d'un versement compensateur de 140,4 millions d'euros, bien loin des 15 ou 25 millions d'euros que vous demandez : ce n'est pas rien, même si l'on peut toujours demander des moyens supplémentaires. Il touchera également une subvention d'équilibre de 12,5 millions d'euros, portant le budget dont il dispose au titre de ses missions d'intérêt général à 26 millions d'euros. Nous donnons donc à l'ONF les moyens de fonctionner. Ces moyens sont stables, et le versement compensateur qui finance la gestion des forêts communales par l'ONF sera conservé. Le plan de transformation de l'ONF, après l'audit qui m'a été rendu, sera mis en place par son nouveau directeur.
Je rappelle à nouveau à M. Bernalicis, pour lui montrer que nous sommes d'accord sur de nombreux sujets, que l'aide au repeuplement des parcelles interviendra en 2020 et s'appuiera sur le bilan des travaux que j'ai évoqués et qui s'engagent entre les acteurs de la filière et les services de l'État. Peu importent les demandes de 10, 15 ou 20 millions supplémentaires, nous pouvons nous retrouver sur les objectifs suivants : un office public pilotant l'ensemble de la stratégie forêt-bois française, en coopération avec les communes forestières et les propriétaires privés ; une forêt que nous devons régénérer en plantant de nouvelles essences, en la réorganisant et en luttant contre les scolytes ; et un plan stratégique. Nous nous efforçons de travailler dans cette direction.