Le secteur agricole est, on l'a dit, particulièrement exposé à d'importantes difficultés structurelles ou conjoncturelles, comme celles qui sont liées aux risques météorologiques. Je reviendrai à cet égard sur l'épisode méditerranéen qui a frappé le Biterrois la semaine dernière, les 22 et 23 octobre. Une fois n'est pas coutume, je ne parlerai pas beaucoup des viticulteurs aujourd'hui car, Dieu merci, les vendanges étaient terminées et, pour ces terres de l'ouest biterrois, victimes de salinisation, avoir les pieds dans l'eau serait même plutôt positif.
Néanmoins, les maraîchers ont subi une catastrophe. Si le coût des dégâts ne peut pas encore être complètement évalué, il sera vraisemblablement désastreux. À titre d'exemple, l'exploitation maraîchère de M. Bastien Alvado, La Cueillette de Léon, située à proximité des berges du canal du Midi, a perdu la quasi-totalité de sa production de légumes, car ceux-ci ne peuvent évidemment pas résister à une immersion de plusieurs jours. Alors que certaines plantations sont faites pour plusieurs années – dix ans pour les asperges, trois pour les fraises – , tous les plants ont été détruits : comment cette exploitation, qui emploie une dizaine de salariés sur l'année, va-t-elle les rémunérer, alors que les six prochains mois de vente sont vraisemblablement perdus ? Il convient donc d'augmenter significativement le budget de l'action 22, afin de pouvoir soutenir les producteurs.